La transformation digitale des entreprises oblige de plus en plus les DSI à se tourner vers des infrastructures et services hébergés. La majorité entame cette mutation en choisissant un hébergement Cloud de type public.
Cette évolution passe par une évolution technique. L’informatique dans les nuages, ou Cloud Computing, n’est pas « une nouvelle technologie, mais une nouvelle façon de délivrer les ressources informatiques » rappelle le National Institue of Standards and Technology (NIST) qui fait office de référence en la matière.
Qu'est ce qu'un Cloud Public ?
Accessibles à un large public sous forme de mutualisation des ressources, ces services s’appuient sur une infrastructure mutualisée (serveur, stockage et réseau) et une puissance de traitement que les entreprises qui les utilisent ne possèdent pas elles-mêmes. D’où la nécessité de faire appel à des fournisseurs spécialisés.
Ce secteur connaît une forte croissance. Dans son rapport sur le marché mondial des services cloud, Gartner a estimé qu’en 2016 le volume généré par le cloud computing atteindra 208 milliards de dollars, soit une augmentation annuelle de 17 %. La principale locomotive est le Cloud dit public.
Il présente de nombreux facteurs incitant les entreprises à l’adopter pour réussir leur transformation numérique.
Les avantages du Cloud Public
- La simplicité
Une entreprise peut créer facilement ses « instances » en quelques minutes, et par exemple, disposer d’une « machine virtuelle » préchargée (OS et logiciels de base de données). Ce type de service réduit la complexité et les délais de mise en œuvre, imputables aux tests et au déploiement de nouvelles applications.
Proposés par des prestataires spécialisés, ils sont facilement accessibles par Internet via une adresse IP publique et un réseau sécurisé. Les clients ne se préoccupent pas non plus de la maintenance du système contrairement au Cloud Privé.
- La réduction des coûts
Selon Sig Nag, Directeur de recherche chez Gartner, les entreprises réalisent 14 % d’économies sur leur budget en adoptant ce type d'hébergement.
A la différence du Cloud Privé, les entreprises n’ont en effet pas besoin d’acheter de matériel physique puisque les serveurs sont virtuels et hébergés par un tiers. Les ressources étant mutualisées, elles peuvent les consommer « As A Service ».
Le paiement du service est généralement mensuel ou annuel et selon l’usage (« pay-as-you-go »). Les entreprises peuvent personnaliser leur service en choisissant le nombre d’utilisateurs et les applications auxquelles ils peuvent accéder.
- Un SI plus souple et agile
Un hébergement dit public permet de s’adapter facilement à des pics de charges. Selon ses besoins, le client peut ajouter ou supprimer des ressources (Processeur, Mémoire, Disque, etc...) ou ajuster le nombre d'instances au grès des besoins. Ce qui permet d'apporter plus de liberté aux équipes de développement dans la gestion des ressources nécessaires aux tests
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Le Système d'information n'est plus figé pour 3 ans mais il suit la croissance de l'entreprise. Le graphique ci-dessus illustre l'adaptation des ressources de calcul et de stockage avec les besoins de l'entreprise, cette adaptation permet de limiter le gaspillage de ressoures et d'éviter une pénurie des ressources IT.
Les limites de ce Cloud
- La sécurité informatique
La protection et la confidentialité des données hébergées par des fournisseurs cloud restent les deux principales craintes des entreprises.
Pourtant, Gartner affirme que « les services de Clouds publics offerts par les principaux fournisseurs sont sécurisés. La vraie difficulté est de les utiliser de manière sécurisée ».
Cette nuance est essentielle : les entreprises doivent en effet adopter des bonnes pratiques (chiffrement des informations, gestion des accès…) en matière de cybersécurité.
- Un usage qui peut devenir onéreux
Le mode « pay-as-you-go » est pratique, mais il peut s’avérer onéreux si celui ci n'est pas maitrisé en interne. Laissé en libre service sans contrôle des coûts, il peut s'avérer exhorbitant. Découvrez les conseils de Benjamin Denoose (Directeur Financier) pour maitriser ses dépenses.
- La reprise de l'existant
Dans le cas de l'utilisation d'instances ou de machines virtuelles, Ce type d'hébergement n'est pas adapté à tous les environnements, notamment les systèmes existants, pour plusieurs raisons :
- Certaines applications ne supportent pas la virtualisation et nécessitent d'être sur des serveurs physiques dédiés.
- Les problèmatiques de Licences logicielles : Certaines licences ne sont pas réutilisables. L'entreprise doit alors racheter des licences ou migrer vers une nouvelle version.
- La nécessité de maitriser la performance : Certaines applications peuvent être très gourmandes en ressources et ont besoin d'avoir des performances qui ne peuvent être garanties que par des serveurs dédiés.
Dans ce cadre, le Cloud Privé permet de répondre à ces problématiques. Les différences entre le Cloud Privé et le Cloud public permettent au entreprise de répondre à 100% de leurs besoins en associant les 2 solutions. C'est qu'on appelle le Cloud Hybride.
Grâce à la souplesse qu'il apporte, le Cloud public représente donc une excellente solution pour entamer ou renforcer sa transformation digitale et ainsi devenir plus performant que ses concurrents
Découvrez aussi les principaux fournisseurs de Cloud Public.